L’influence des réseaux sociaux sur notre information et sur la jeune génération
Depuis l'émergence des réseaux sociaux, l'instantanéité de l’information n’a jamais été aussi importante. L’information se propage donc à coup de tweets ou de posts facebook, sans prendre en compte une clé de voûte du journalisme : la véracité des propos. C’est parti pour le décryptage d’une vérité minée !
La vague des réseaux
Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat... Notre quotidien est rythmé par l’omniprésence des réseaux sociaux dans nos vies. La majorité des utilisateurs ? Les adolescents : des jeunes, naïfs, souvent peu renseignés, livrés à eux-même sur ce tsunami provoqué par les réseaux sociaux. L’utilité ? Pouvoir écrire, raconter, poster, témoigner... Une forme de liberté finalement, pour ces jeunes qui peuvent se sentir “opprimés” par une société dans laquelle ils ne se sentent pas intégrés : assez grands pour s’intéresser aux sujets de notre société, mais pas assez pour réellement y prendre part -comme voter par exemple-. Nos adolescents sont coincés entre deux étapes de leur vie, où leur seul échappatoire reste les réseaux sociaux.
Twitter : la liberté d’expression optimale
Les générations précédentes avaient les journaux intimes, la génération Z a Twitter. Depuis son lancement en 2006, le site a accumulé 326 millions d’utilisateurs. Pour les jeunes d’aujourd’hui, c’est un moyen d’exister, de “percer” pour reprendre les codes de langage twittoresque. Devenu un véritable moyen de communication à grande échelle, les utilisateurs de Twitter ont désormais prouvé qu’ils pouvaient à coup de tweets, changer les choses et montrer la réalité des choses, à la manière de véritable petits journalistes. Les réseaux sociaux ont également le pouvoir d'interroger les pouvoirs publics sur des faits de société. Dernièrement, le hashtag #MeToo a déclenché un véritable scandale dans le milieu artistique, en dénonçant le harcèlement réel dans l’industrie cinématographique. Depuis, beaucoup de médias reviennent sur les faits, 1 an après, comme Clique Tv, avec leur reportage “#MeToo en France : un an après” publié le 10 décembre sur leur site. Ils y montrent le rôle primordial que Twitter a eu dans la libération de la parole, Une nouvelle preuve, s’il en fallait une, que le pouvoir des médias sociaux est beaucoup plus influent qu’on pourrait le croire.
L’expression influencée par les émotions
Malgré cette libération de la parole sur Twitter, ou bien sur les réseaux sociaux en général, nous pouvons constater que certains posts sont influencés par les émotions. En effet, peut-on réellement tenir compte d’une information, malgré son exclusivité, si celle-ci est influencée par les émotions de son interlocuteur ? À défaut d’un journaliste -qui doit normalement avoir une opinion neutre-, une personne lambda va souvent se laisser influencer par ce qu’elle a vécu, par ce qu’elle ressent sur le sujet qu’elle décide d’aborder. Parlons par exemple du mouvement récent des Gilets Jaunes. Sans parler de tous les actes violents liés à cette manifestation que ce soit du côté des manifestants ou des CRS, intéressons-nous ici plutôt aux actions des Gilets Jaunes sur les réseaux sociaux. Prenons pour exemple le groupe “Info Gilet Jaune” sur Facebook, suivis par plus de 30 000 personnes. Ce groupe partage toutes les informations nécessaires aux manifestants que ce soit sur leurs lieux de rendez-vous, ou bien sur les
actualités politiques concernant leurs revendications. Certaines informations sur le groupe étaient créées, amplifiées ou déformées, à cause du brassage de celles-ci allant de groupe en groupe, pour attiser la haine des membres. Comme nous l’avons vu sur l’article “Gilets jaunes : les fakes-news qui circulent” sur C-NEWS, publié le 9 décembre 2018, certaines personnes s’amusaient à relayer de fausses informations sur l’existence de voitures brûlées sans plaque d’immatriculation afin de pointer un complot créer par l’Etat. Ici, la place du journaliste est importante et montre qu’elle est indispensable dans notre société puisque c’est grâce au site “Factuel” de l’AFP, que la fake-news a été découverte.
L'émergence du Fact-Checking
Avec la propagation persistante des Fake-News, certains médias ont dégainé la riposte. Leur armes : les sites de fact-checking. Le fact-checking, ou vérification de fait en français, est apparu dans les années 90 aux États-Unis. Il consiste à revoir les faits, les chiffres présentés par les politiques et les médias, mais également de vérifier la crédibilité et l’objectivité d’une presse ou d’un journaliste. Cette notion s’est développée en 2013 grâce à un robot automatisant la vérification de fait en générant plusieurs données afin d'arriver à un niveau d’exactitude quasi parfait. Certains médias en ont même fait leur étendard, à l’instar de Libération ou de l’Agence France Presse (AFP). Malgré tout, le fact-checking a ses limites. Lors des élections présidentielles américaines, il a été prouvé que les Russes manipulaient les informations et ceci au détriment de la candidate Hillary Clinton. En effet, les fake-news étaient si nombreuses lors de ces élections, qu’il était devenu quasi impossible pour les journalistes et sites de fact-checking de pouvoir vérifier tout ce qui circulait sur internet. Comme nous avons pu le voir dans l’article « Ces chercheurs ont analysé l’impact des « fake news » sur l’élection de Donald Trump », publié par Grégory Rozieres le 19 janvier 2017, les fake-news, durant l’élection, ont eu un impact sur le vote des américains et prouvent que de nombreuses personnes se sont laissées influencer par ce qu’il se disait sur les réseaux sociaux ou sites d’informations en ligne sans chercher à savoir si ces informations étaient vérifiées. Cependant, en 2016, durant les élections, l’impact des réseaux sociaux n’étaient pas aussi important qu’à l’heure actuelle. Les chercheurs mettent donc en garde contre l'évolution possible de ces plateformes. Si en 2016, des millions de personnes ont pu être influencé par les fake-news, n’essayons même pas d’imaginer dans 10 ans, si les utilisateurs des réseaux ne vérifient pas à chaque fois les informations vues sur Internet !
Les réseaux sociaux, aussi amusants et libérateurs qu’ils sont, peuvent devenir un réel danger pour l’information. Malgré certaines exclusivités qu’on peut découvrir en ligne, il reste toujours primordial de vérifier les informations qui circulent, spécialement si on les découvre sur Twitter, par exemple. Un journaliste ne peut être remplaçable, surtout quand il est question de produire, vérifier et transmettre de l’information.
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